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La Haute Autorité de santé vient d’éditer un guide et des fiches conseils pour les médecins qui peuvent prescrire sur ordonnance une activité physique adaptée à la physiologie et à la psychologie du patient. Elle rappelle ainsi tous les bienfaits de cette pratique sur la santé.
Depuis l’entrée en vigueur de la loi de modernisation du système de santé de 2016, les médecins généralistes peuvent prescrire sur ordonnance la pratique d’activité physique aux personnes qui souffrent d’une affection de longue durée (diabète, obésité, maladie d’Alzheimer…). La loi du 2 mars 2022, qui vise à démocratiser le sport en France et à développer le sport-santé, réitère cette possibilité et l’étend à l’ensemble des médecins. Elle consacre l’activité physique comme un traitement thérapeutique à part entière.
Dans cette dynamique, la Haute Autorité de santé (HAS) vient d’éditer un guide de consultation et de prescription médicale d’activité physique chez l’adulte et des fiches conseils sourcées à l’adresse des médecins, des kinésithérapeutes et des enseignants d’activité physique adaptée. Ces publications ont pour but de mieux les informer et d’accompagner le corps médical dans ses démarches de soin.
Par activité physique, on n’entend pas seulement le sport, comme le souligne le professeur Martine Duclos, endocrinologue et physiologiste, responsable du service de médecine du sport au CHU de Clermont-Ferrand. « Il s’agit de tout mouvement corporel produit par les muscles qui requiert une dépense d’énergie supérieure à la dépense du repos. » Autrement dit, sont concernés la marche à pied, la pratique du vélo, l’utilisation des escaliers plutôt que de l’ascenseur pour monter des étages ou encore le jardinage ou le ménage à domicile.
L’activité physique facilite la prévention et la prise en charge des maladies
À ce jour, bien que la loi le stipule, peu de prescriptions d’activité physique sont établies par les médecins. Si les freins subsistent, c’est avant tout faute de connaissances. Pourtant, il existe des preuves avérées des bénéfices sur la santé de sa pratique quotidienne. « Il faut que les choses changent et que mes consœurs et confrères soient formés à la prescription de l’activité physique, soulève le professeur François Carré, cardiologue et médecin du sport au CHU de Rennes. La formation des professionnels s’impose tant sur le plan universitaire que tout au long de la vie professionnelle. »
Par ailleurs, beaucoup de patients éprouvent de l’appréhension à s’adonner à l’activité physique en raison d’une inactivité bien installée dans leur quotidien, de leur grand âge ou de leur santé déclinante ou affectée. L’activité physique est un traitement thérapeutique reconnu médicalement et scientifiquement, qu’elle soit effectuée seule ou accompagnée d’autres traitements médicamenteux ou non. « Par exemple, elle réduit de 30 à 50 % les risques de diabète et diminue les possibles récidives dans certains cancers du sein », observe le professeur Duclos.
Une activité physique régulière facilite la prévention et la prise en charge des pathologies non transmissibles. Elle contribue à prévenir l’hypertension, les risques de dépression et de maladies cardiovasculaires entre autres, à maintenir un poids corporel correct. Elle agit sur le bien-être général, dont la santé mentale, et la qualité de vie. Elle doit être régulière et poursuivie tout au long de l’existence.
Une activité physique adaptée dans sa durée et son intensité
Le médecin doit adapter l’activité physique prescrite, de sa durée à son intensité, en tenant compte de l’état de santé physiologique et psychologique du patient. Les goûts de ce dernier doivent aussi être pris en compte. Ainsi, comme l’indiquent les fiches référentielles de la HAS, la prescription s’orientera vers des activités d’endurance et de résistance, comme le jogging ou la danse, pour les patients asthmatiques.
S’agissant de la maladie de Parkinson, les activités physiques en endurance, telles que le yoga ou la marche nordique, ont montré un effet positif sur la santé physique, l’équilibre, la vitesse de marche, le risque de chutes…
L’activité physique régulière, d’intensité modérée, est également conseillée chez les patients souffrant de troubles schizophréniques. Elle constitue une thérapie complémentaire aux traitements antipsychotiques sans effets secondaires. Le temps passé à des activités sédentaires doit être diminué. A contrario, celui dévolu aux activités physiques quotidiennes (ménage, marche…) et adaptées, prescrites par le médecin, doit être plus important.
« À une période, on a eu tendance à dire qu’il fallait s’économiser », reconnaît le professeur Martine Duclos. « C’est le cas pour les femmes enceintes que l’on mettait au repos alors qu’il faut qu’elles poursuivent une activité physique si leur état de santé le permet. Cela prévient, entre autres, la prise de poids, diminue le temps de travail lors de l’accouchement, le recours à la césarienne…».
Un encadrement par un professionnel « sport-santé »
L’activité physique doit être encadrée par un professionnel. Ce peut être au sein d’une des maisons Sport-Santé* réparties sur le territoire français, auprès d’un kinésithérapeute ou d’un spécialiste du sport éducateur en santé**.
La prescription d’activité physique n’est pas remboursée par la Sécurité sociale, bien que cette option soit à l’étude pour les patients atteints de maladies chroniques (cancer, cardiopathie, diabète…). Mais d’ores et déjà certaines complémentaires santé proposent des prises en charge partielles ou totales.
La HAS mettra prochainement à la disposition des usagers des « fiches patients » d’information sur les effets de l’activité physique sur seize pathologies et états de santé différents. Un guide de consultation et de prescription d’activité physique chez l’enfant sera aussi bientôt édité à l’attention des médecins.
(Source : Patricia Guipponi, essentiel-sante-magazine.fr)
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